« "A TOUS CEUX QUI" »
Texte : Noëlle Renaude
Co-production: Théatre Spirale, Page 27
Mise en scéne: Christian Pageault.
Scénographie: Isabelle Jobard.
Musiques: Jean Michel Trimaille.
Lumières: Didier Marchal.
Jeu : Pierrette Boldard, Emmanuelle Bourdy, Christian Carrat, Damien Denetre, Yves Gilles, Delphine Jacques, Jérome Lamonica, Claude Maitre, Bétarice Petitjean, Elsa Py, Annie Salomon.
Avec l'aide du Conseil Général du Jura, du Conseil Régional de Franche-Comté, de la DRAC, de la communauté de communes de la Haute Seille, de la ligue de l'Enseignement, de l'Office du Tourisme de Voiteur.
Représentations: Collége de la Salette , salle Simon de Charrin
Voiteur
"Extraits des carnets de mise en scéne":
Consigne aux acteurs : nécessité de choisir trois textes : enfant, adulte, vieillard.
Je voulais éprouver une pratique que je propose depuis des années aux étudiants du DEUST sur l'exploration des points d'appuis physiques que peut se donner un comédien pour parvenir à un jeu "organique". Le principe étant qu'une contrainte physique résonne dans tout le corps jusqu'à altérer la respiration même et donc la couleur du texte.
Malgré la tentation , nous évitons toute analyse psychologique et travaillons sur les mouvements "répétitifs" involontaires, lapsus du corps révélateurs des failles profondes de l'être.
Nous travaillons longtemps sur l'expérience d'un temps théâtral qui ne soit pas réaliste , mais qui se soit plus proche du temps suspendu de la danse ( sans narration, début, fin) et permette le passage d'un même acteur de l'enfance à la vieillesse.
Quelle visuel donner à cela qui nous éviterait tout signe trop réaliste ?
Isabelle dans le minimalisme qui la caractérise propose une tenue noire et blanche de base. L'adjonction d'un signe vestimentaire caractérisera le personnage, son âge.
Seul élément de décors en résonance : un mur d'horloge aiguille noires sur fond blanc . L'image est superbe, soulignée par les ambiances de Didier Marchal. Le mur du fond de l'ancienne chapelle que nous annexons sert de cyclo, ce qui permet, la encore, un espace non réaliste qui me convient bien.
Jean Michel, toujours réactifs et force de proposition permanente va apporter au tout la dimension soit de musique d'époque que nous chorégraphierons, soit des sons collectés faisant office de musique subliminale, soit de riffs ponctuant le rythme d'une action.
Christian Carat, un des comédiens, s'essaie pour la première fois à l'écriture et propose une série de monologue-réflexions qui servira de canevas à l'histoire qui s'invente : le centenaire d'Abel le plus ancien du village.