« Tous les mots qu’on ne s’est pas dit », Mabrouck RACHEDI
proposé par Alain BOUVIER
Chez Alain et Martine 232 Route de Sellières à MANTRY
« Tout avait commencé à cause d’une histoire que l’on m’avait racontée sur mon père. Je le voyais comme le plus beau et le plus fort du monde parce qu’il avait épousé la plus belle et la plus forte femme du monde. Héros collatéral de mon complexe d’Œdipe, mon père écumait alors les chantiers. Il m’y amenait parfois pour me montrer ce qu’était un vrai travail, qu’il opposait aux tâches des chefs. Ainsi désignait-il tous ceux qui n’étaient pas ouvriers, les travailleurs de bureau. A le voir un jour soulever des blocs de pierre, puis le lendemain défier le vide sur un échafaudage perché dans le ciel, je l’identifiais à Spider-Man. Sa fierté n’allait pourtant pas jusqu’à souhaiter »
"lu et entendu"
"13 à table !"
Recueil de nouvelles édité au profit des Restos du CĹ“ur
" La serpe" "Au printemps des monstres" de Philippe JAENEDA
"La part des cendres" d'Emmanuelle FAVIER
"Toute passion abolie" de Vita SACKVILLE-WEST
"Professeur de désespoir" Nancy HUTON
« Des phrases courtes ma chérie », Pierrette FLEUTIAUX
proposé par Mao Caty
Mao CATY 65 Chemin de la Fontaine les Rippes d’Arthenas
« Il y a, dans le pays où je vis, une ville qui ne ressemble à nulle autre. Les êtres qui la peuplent sont comme enveloppés d'une cellophane invisible. Les immeubles, bien que d'apparence massive, de granit ou de béton, ne semblent que façades, et les rues ont un aspect irréel. Bien que je les fréquente depuis de nombreuses années, je n'ai pu retenir leur nom. Je me dirige grâce à quelques repères, des commerces, des bâtiments utilitaires, mes trajets n'y varient guère.
De tout ce qui s'étend autour, je connais peu de choses. J'ai l'image d'un vieux pont de pierre sur une rivière, d'un aqueduc enjambant une campagne verdoyante, d'un horizon de collines embrumées, ces paysages ressemblent à des rêves. La ville a une histoire, bien sûr, mais elle aussi est enveloppée d'une cellophane invisible, elle n'est pas pour moi, comme ne sont pas pour moi les habitants, les maisons; les rues.
J'y suis venue régulièrement pourtant;. Quand je n'aurai plus de raison d'y aller, j'y serai par la pensée, presque chaque jour.(...) »
"lu et entendu"
"13 à table !"
Recueil de nouvelles édité au profit des Restos du CĹ“ur
" La serpe" "Au printemps des monstres" de Philippe JAENEDA
"La part des cendres" d'Emmanuelle FAVIER
"Toute passion abolie" de Vita SACKVILLE-WEST
"Professeur de désespoir" Nancy HUTON
« Iris en feux », Clarisse GOROKHOFF
proposé par Eliane Vuiilermoz
Chez Eliane Vuillermoz Lons le Saunier
« « Tu m’as dit ton prénom, ce 6 août, quand nous nous sommes heurtés rue François Miron, à l’aube. Je l’ai trouvé bien trop commun. On ne peut pas s’appeler Vincent, simplement Vincent, quand on a, logée dans chacun de ses yeux, une boule de feu. Je t’ai demandé d’où venait ton accent.
– D’une langue morte encore vivante.
Voilà ce que tu m’as répondu.
– Et comment dit-on « soleil » dans cette langue époustouflante ?
– Zon.
Je ne pouvais rien décrocher, ni mon regard, ni mon désir hâtif. Tout était là, arrivé sur le champ.
– Enchantée Zon ! Moi c’est Iris. Une plante vivace facile à piétiner.
Tu as souri, comme si tu avais connu tant et tant d’Iris » »
« Miracles à la Combe aux aspics », Ante TOMIC
proposé par Mao Caty
Chez Mao Caty , La Chailleuse
« Jozo aime faire la cuisine et surtout préparer la polenta, et pas n'importe laquelle, au cacao,aux cerises, à la vanille, à la noix de coco.....ne dites pas beurk car vous y risqueriez votre vie.
Jozo et ses quatre fils sont les uniques habitants de la Combe aux Aspics qui se niche loin dans les montagnes de Dalmatie , oubliée du temps, oubliée du monde. Pourtant ils ont l'électricité qu'ils ne paient pas depuis des lustres vu qu'on a oublié leur existence et que personne ne connaît l'endroit. Plus précisément on a préféré oublier leur existence, car l'endroit est un No man's land, où les Aspics vivent sans foi ni loi, armés jusqu'au dent. Donc préférable pour qui que ce soit, de ne pas s'y aventurer à moins que l'envie lui prenne d'avoir une jambe cassée ou une oreille tranchée gratis »
"lu et entendu"
"De la coque à l'âme" Patricia DIZY MARCURIALI
"Le murmure" Christian BOBIN
"Beauté du Mingeï" Yanagi SOETSU
"Notre silence nous a laissé seules"Judith CHEMLA
"L'Herbier" Ulisse ALDO VANDI
"Numero 2" David FOENKINOS
« L'histoire du lion Personne », Strephane AUDEGUY
proposé par Martine David
Chez Martine DAVID, Vincelles
« Yacine était heureux comme on l’est à treize ans. Il marchait depuis l’aurore sur la piste qui menait au fleuve Sénégal. Vêtu d’un simple pagne de toile écrue, il portait au côté un étui oblong contenant deux lettres de recommandation, soigneusement rédigées, roulées et cachetées par le père Jean, qui avait gardé de sa jeunesse de lecteur de romans interminables et galants un goût supposément médiéval pour les missives de ce genre. »
"Lu et entendu"
"Trencadis" de Caroline DEYNS
"Le problème à 3 corps" de Liu CIXIN
« Une façon d'aimer », Dominque BARBERIS
proposé par Eliane Vuillermoz
Chez Eliane Vuillermoz Lons le Saunier
« Elle a seize ans à la Libération ;Il y a une photographie de studio, prise pour cet anniversaire, où elle pose avec un peu d’affectation, consciente de ce qu’on peut lui trouver. Ses cheveux roulés sur le front sont plus foncés que sur la photo de Douala; elle ne ressemble pas encore à Michèle Morgan.
»
Lu et entendu
"Le mont analogue" de René DAUMAL
"Monique s'évade " de Édouard LOUIS
"Le dernier thé de maitre Soho" de Cyril GELY
"La désinvolture est une bien belle chose", "la serpe", "le printemps des monstres" de Philippe JAENADA
"Le café de la jeunesse perdue" de Patrick MODANO
"Cadre noir" de Pierre LEMAITRE
"Changer l'eau des fleurs" de Valerie PERRIN
"Celles qui peuvent encore marcher et sourire" d’Océane PERONA
« Jacaranda », Gaël Faye
proposé par Beatrice Morel-Jean
Le Local
« Grand-mère possède la meilleure mémoire du monde, mieux qu’un éléphant de l’Akagera. Tu sais qu’elle a plus de cent ans ? Quand elle est née, il n’y avait pas d’électricité, pas de télévision, pas d’avions, pas de téléphone, pas de voitures, pas de robinets, pas de télévision... Je l’ai déjà dit ça, non ? a-t-elle ajouté en se parlant à elle-même et en recomptant ses doigts. Elle connaît énormément de choses. Vas-y, pose-lui une question, elle te répondra.
Euh... Je ne sais pas...
N’importe quelle question. Elle adore raconter. »
Lu et entendu
"Petit Pays" de Gaël
"Chaos calme" Sandro Veronèsi
"Born to run"Christopher Mac Dougall